Par Benman - 09-03-2013 01:19:47 - 6 commentaires
Connaissez vous le Grand Croisse Baulet?
J'avais fait une petite reconnaissance cet été et avais surnommé ce sommet coincé entre Aravis et Mont-Blanc le "Grand Casse Mollet" je me demande bien pourquoi..
Mais ça c'était avant...
Depuis, un certain Mathias qui a ses adeptes du côté d'une secte kikour a imaginé un "jeu des 365h", qui se voulait tout sauf une compétition... jusqu'à ce que le gourou rende accro ses disciples en leur mettant un code couleur en fonction de la durée journalière du shoot d'endorphines...
La bête commença petit à petit à échapper à son créateur, et des jeunes adeptes commencèrent à essayer de se mesurer à des vieux briscards... mais ces derniers, restaient les plus forts, bravant les éléments tous les matins dès potron-minet pour courir et pouvoir faire la bise à leur patron en lui montrant qu'ils mouillent la chemise au turbin, puis retournaient du même pas le soir au foyer familial faire sentir leurs mâles odeurs à des dames attedant fiévreusement le retour du pater familii ayant sainement occupé sa journée à gagner de quoi sustenter sa famille, et en même temps à épater ses collègues de secte.
Une honteuse mise à jour non sollicitée du jeu classement me montrant en position fort peu avantageuse me fit prendre conscience du grand risque que j'avais pris à adhérer à cette secte...
J'ai donc décidé un matin de me reprendre en main.
Fin de la glandouille, mon site préféré devient:
Benman n'est pas Superman, mais il n'est pas non plus Brèleman... non mais.
Donc la petite musique du plaisir un peu maso d'y retourner et de s'aérer les poumons a commencé à trotter dans ma caboche.
C'est là que je me suis souvenu de ce Grand Casse.. Mollet. Pourquoi ne pas y retourner, mais en hiver cette fois.
Voici le meilleur moyen de faire à la fois des heures et du D+, à défaut d'y faire des kilomètres, mais pour ça, j'avais dèjà commencé à tâter la neige sur les skis de fond les jours d'avant.
Et voici donc comment ce matin originel de mars, je décide de chausser les baskets et les chaussettes étanches pour aller faire scrounch scrounch dans la neige.
Plus possible de revenir en arrière, le spectre du brèleman est trop présent.
Ah si, quand même, petit moment de solitude quand une fois sorti de la voiture, je m'aperçois que j'ai laissé les bâtons au chalet... allez tant-pis, ce sera sans.
De toutes façons, à quoi bon aller rechercher des bâtons pour me faire battre.
Les premiers pas font scriiiitchhhhh. La suite fait pchuuuiiiichhhhh han han haaaaargggh... ça monte?
Heureusement il y a ça:
Je progresse à la vitesse de l'escargot en rut qui en bave
Mais le temps passe et mon âme s'élève au rythme de la pente. Je deviens plus contemplatif. autour de moi, le massif du Mont-Blanc fait admirer ses beautés immaculées
Je commence à sérieusement me régaler.
Je double des peaudefoqueurs qui jurent en me voyant qu'ils se ratrapperont dans la descente. Très gentleman, je leur lance un peaud'foc ta mère en les doublant.
Désormais, je rêve de sommet. La forêt commence à laisser place à des étendues immaculées.
La progression se fait en croisant quelques copains de jeu.
Bientôt la crête. Je dois faire un détour pour franchir la corniche sommitale
J'arrive au sommet, et là tel Napoleon contemplant les pyramides, je décide de rendre ce moment inoubliable en croquant quelques morceaux de chocolat
J'immortalise le moment en chantant à tue-tête pour les adeptes du gourou restés à la maison : "Mais y sont où, mais y sont où les kikourous.." toujours très sport le Benman...
Je me rappelle alors une certaine chanson de Helmut fritz, un de mes compositeurs favoris:
Le gilet jaune est fait dans une matière qui réfléchit, tu devrais peut être prendre exemple sur lui ?
Je profite un peu de la vue sur les Aravis tout proches
Petit tour d'horizon
L'heure de la descente a sonné. Mes amis les skieurs ont maintenant rayé le paysage qui reste très convenable néanmoins.
Les skieurs de l'aller, toujours pas au sommet et en plein potage après dépeautage me chambrent un petit coup en me demandant si mes chaussettes sont étanches. Je trace mon sillon et reste étanche à leurs railleries. Je comprends qu'ils aient le moral dans les chaussettes.
La redescente progressive au niveau de la civilisation se fait en découvrant de nombreuses merveilles.
J'arrive presque à un moment à courir plus vite que mon ombre, c'est dire si je suis motivé...
Mais je suis bientôt de retour sur terre. un dernier rail de poudre, et hop...
Et voilà, je vais pouvoir enfin remplir mon carnet avec le sentiment du devoir accompli. Plus question de stagner au fond de la nasse. Demain je serai vert. Je remplis le précieux formulaire de jeu, je me vante comme il se doit auprès de mes proches de l'exploit accompli. je fais admirer mes ampoules et partage un peu du précieux nectar issu de mes chaussettes pas si étanches que ça finalement.
Bon ce grand casse mollet m'a bien plus finalement. j'espère qu'il vous a plu également.
A bientôt
Par Benman - 05-03-2013 01:42:39 - 3 commentaires
Dis, pourquoi tu blog sans arrêt comme ça?
Un blog, c'est comme Narcisse ou pays des Merveilles: c'est une part de moi, un peu tous les mois...
Pourquoi moi? mes émois? et moi et moi et moi...
Dans blog il y a dialogue. Il peut y avoir aussi idéologue ou emmerdologue... j'essaierai d'être décontractologue, ou ébahiologue.
En tous cas, ce warm-up est un tour de chauffe, bientôt, nous enlèverons le survêtement pour aller explorer les dessous de la course à pieds...
Je n'en dis guère plus pour aujourd'hui.
A bientôt, quand ce sera chaud!
Allez, quelques photos pour mettre en appétit